Article paru dans le quotidien Var Matin du 19 juillet 2011

Article paru dans le quotidien Var Matin du 2 novembre 2011

Dithyrambe à Flavien Sempéré, peintre illustre et député de Montmartre par Geneviève d’Arces Ravinale

Beaucoup de plumes illustres ont nimbé de leur célébrité l’aura magique exhalée par ce personnage si talentueux.
"Bien que néophyte dans l’art pictural, ma sensibilité poétique ressent intensément les bienfaits de l’œuvre de Flavien Sempéré. Je sais que, selon G.Duhamel "la connaissance poétique des choses n’a aucune valeur pratique…elle ne sert à rien, sinon à VIVRE" mais j’associe cette peinture éclectique à une lecture qui vous élève l’esprit et engendre des sentiments nobles… de ce fait, comme l’affirmait déjà La Bruyère, "Ne cherchez pas une autre règle pour juger de l’ouvrage : il est bon."
Certaines œuvres de Flavien reflètent un hommage implicite à son Maître, André RENARD, qui, comme son nom l’indique, fut très avisé de l’initier aux arts picturaux. A son tour, sans le vouloir, Flavien devient "Maître" puisque le grand TOFFOLI lui-même "frotta sa cervelle à la sienne" selon l’apophtegme de Montaigne, en quête de conseils.
Au fil du voyage onirique que trament ses œuvres si nombreuses et variées – car, en dépit de ses origines méridionales, Flavien n’apprécie pas que la "sieste" au sein de la luxuriante végétation ambiante - on ressent l’influence de grands peintres disparus : Flavien aurait-il profité des aléas bénéfiques de la Samsâra stochastique ?
On retrouve la patte des fondateurs de Barbizon et les âmes de Millet, Corot ou Rousseau (le peintre Théodore et celle de Jean-Jacques, achevant ses "Confessions" en énigmatique fantôme du Siècle des Lumières) ont certainement titillé les nymphes de la forêt de Fontainebleau pour attiser la flamme de son inspiration.
L’eau symbolise l’influence de la "Mère" et les marines aux reflets moirés de Bretagne ou aux ardeurs méditerranéennes rendent hommage au Mare Nostrum et unissent les hommes à travers cet élément de la quintessence empédoclienne.
La sensibilité exceptionnellement exacerbée du peintre le fait traverser en caméléon fugitif toutes les écoles de la figuration classique à l’école parisienne jusqu’au surréalisme et au cubisme. Cependant, Flavien n’imite rien, il s’imprègne des couleurs de l’âme et laisse s’épanouir son propre génie. Or, comme Kant le soulignait, l’art est l’œuvre d’un génie : "l’auteur d’une œuvre qu’il doit à son génie ne sait pas lui-même d’où lui viennent ses idées et il ne dépend pas de lui d’en concevoir à volonté ou d’après un plan, ni de les communiquer à d’autres dans des prescriptions qui les mettraient à même de produire de semblables ouvrages."
C’est donc une immense satisfaction pour tous les esprits épris d’hédonisme et de pancalisme du Var (et d’ailleurs !)d’accueillir parmi eux Maître Flavien.
Nous sommes fiers et heureux que ce grand artiste, député de Montmartre (tout un symbôle !) ait jeté son dévolu sur notre région... coutumière de son attraction sur de tels talents : les poils colorés de maints pinceaux illustres voltigent encore dans les cieux, soufflés avec émotion par notre Mistral taquin, pointillant de parcelles de gloire le bleu céruléen des nues.
Notre couple a connu Flavien, imberbe, sacrifiant à Terpsichore avec sa reine Marie-Antoinette, danseuse émérite échappant, sans conteste, à l’échafaud des critiques.
Malgré son buste imposant, s’il fallait que Flavien exhibât toutes ses médailles et distinctions, il devrait en porter jusque dans le dos mais sa modestie naturelle s’allie au charme discret de son épouse.
Ainsi, Maître Flavien devient-il le Patriarche talentueux d’une "tribu" fort sympathique à laquelle il a transmis ses gènes d’artiste associés à ceux de son épouse. Cette double ascendance se révèle à la cadence vibrante d’amour d’une farandole de petits artistes en herbe tous placés sous l’égide des Muses : certains d’entre eux ont déjà atteint la célébrité au contact d’Euterpe.
Les "SEMPERE" sont une lignée qui survivra "semper" pour enjoliver de leur sceau ce qui peut être rendu plus beau dans le rayonnement d’un humanisme toujours présent.
Geneviève d’Arces Ravinale
Membre Sociétaire de la Société des Gens de Lettre de France
Membre Sociétaire de la Société des Poètes Français